mercredi 11 août 2010

Résumé du championnat du monde 5o5


La vidéo de l'épreuve
Aarhus Sailing, Denmark, host of the 2010 SAP 5O5 World Championship

Du 24 juillet au 5 août s’est déroulé le Championnat du Monde de 505 à Aarhus au Danemark. Avec 126 inscrits, la fine fleur du 5o5, le roi des dériveurs, était venue du monde entier, Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Danemark, Finlande, Grande Bretagne, Italie, Suède, Suisse et USA. 7 équipages représentaient la France 7, dont les Isérois Gachet/Valéry du YC Grenoble Charavines.

Neuf manches ont été courues dans des conditions de mer et de vent éprouvantes pour les hommes et le matériel. Plus de 30 noeuds de vent à la 1e manche. Au final ce sont les Allemands Hunger/Kleiner qui gagnent devant des Danois, des Anglais et des Américains 4ème au général. Les sept équipages français ont eu un peu de mal face à des équipages étrangers très affutés. Avec une 31ème place l’équipage De Kergariou / Geron est le meilleur des 7 équipages français présents et Gachet/Valéry finissent 45e et 3e Français sur les 122 bateaux classés.

« Ca a été une expérience extraordinaire » nous confie Claude Gachet à son retour. « Un plan d'eau magnifique et difficile, une météo souvent affreuse et des concurrents mondiaux redoutables. Nous en avons plus appris en une semaine que pendant toute une année d'entraînement. Et nous étions fiers de représenter l'Isère et le YC Grenoble Charavines dans ce concert des nations ! ».

En 2011 l’épreuve aura lieu en Australie avant de venir en France en 2012 à La Rochelle.

Plus d'info, les résultats, photos et vidéos sur le site http://www.505sapworldchampionship2010.com/
... sans oublier l'article du Dauphiné Libéré !!!

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Compte-rendu de Claude Gachet reçu le ... 12 octobre
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Participer à un championnat du monde de 505 ? Pourquoi pas?

Avec Kléber nous avions envie de participer au championnat du monde à Aahrus au Danemark. Convaincre nos épouses de participer à l’expédition n’a pas été la partie la plus facile. Il va faire froid, il va pleuvoir, y a rien à voir, et puis c’est la Baltique – elle est toute noire…
On a du être persuasifs puisqu’on est partis à quatre.
Hé ben personne n’a regretté. C’était une superbe virée.
J’vous explique pourquoi ?

Parlons d’abord voile
Un pré-mondial à prés de quatre vingt 505 : croyez moi ça déménage comme échauffement. On prend la dimension du plan d’eau, du vent, des concurrents, et on tâche de retrouver des sensations.
La plupart des départs se font au lièvre ; c’est pas très compliqué de partir correctement avec ce système ; en tous cas bien moins que si on partait en ligne. A preuve ? Il n’y a quasiment jamais de rappel général.
Il y a eu du vent variant de force 2 à force 4 si mes souvenirs sont exacts pour cette première compétition. On a fait six manches en trois jours. Il y a eu des algues dans les dérives quand on naviguait dans la baie, des méduses qui faisaient des chocs dans les safrans et des dauphins en vacance qui venaient profiter du spectacle. A propos de spectacle : les retours sous spi sont toujours aussi beaux.
Quant au mondial lui-même l’ambiance monte encore de plusieurs crans ; le nombre impressionnant de bateaux – 126 – y est pour quelque chose mais aussi on ressent qu’on participe à un truc important.
Il faut dire que le premier jour il y avait force 6, et des vagues spéciale Baltique. Tout était sombre : la mer (qui aurait pu être la mer noire ce jour là), le ciel couvert de nuages gris foncé, nos mines sombres elles aussi – on y va ? On y va pas ? Soixante dix équipages prennent la décision d’y aller. Nous on reste à terre. Nous sommes trop âgés pour tenter le coup. Et vu le nombre d’équipage qui revient en triste état c’était une sage décision.
Pour ne parler que des français : Nicolas et Florian Faucheux rentrent en remorque avec le mât cassé, le pont enfoncé et la voile déchirée. Pour eux le championnat est fini. Bertrand boite bas – son genoux a bien souffert.
Hervé de Kergariou - Basile, Xavier Broise - Nicolas des Jamonières s’en sortent avec les honneurs. Un néozélandai a tout cassé ; il a été obligé de louer un autre 505 sur place. Des coques ont été réparées dans la nuit
Les jours suivant le vent a été plus clément. Si on met de côté deux grains mémorables – la palette se situe entre force 2 et force 4-5. Au total 9 manches courues.
Pour ce qui est des places je ne rentrerai pas dans les détails (voir le classement). Disons seulement que chaque équipage français a eu l’occasion de faire de belles manches – et des moins bonnes. Devant, Hunger et son équipier Jullian dominent de la tête et des épaules.

Les à-côté
Nous étions nombreux à camper sur place. Juste à côté il y avait les bungalows et les camping-cars. Les langues utilisées étaient l’anglais , l’allemand et le français ; et ca faisait un joyeux mélange à la vaisselle ou devant les douches. Au petit déjeuner on prenait un café avec chacun de ceux qui passaient nous voir ; on en a bu beaucoup ! C’était très sympa ; en plus ce mélange de générations et de nationalités est une réussite totale. Il faut absolument arriver à recréer cette atmosphère à La Rochelle en 2012.
Après chaque journée passée sur l’eau à l’arrivée à terre on avait Virginie et son sourire qui nous apportait les remorques. Ensuite pour décompresser c’était distribution de pâtes et de bière, dégustées en refaisant la régate. C’était le moment où on pouvait questionner les amis pour savoir ce qu’ils avaient fait. De très bons moments à garder…
Les grand repas rassemblant tout le monde : on a du en faire trois en tout. Buffets ( pensée pour Marcel ?) pantagruéliques. Mais très bruyants ; difficile de se parler. Comment faire mieux? Je n’ai pas de solution.

Le « clan » des français
Seulement six bateaux français ! C’est bien trop peu.
Notre base était dans les bungalows des de Kergariou et des Jammonières pour les soirées. Merci pour leur accueil chaleureux et celui de leurs familles. Mais il y avait aussi des liens serrés avec d’autres « clans », les suisses notamment. C’est rare d’avoir autant de temps sur une longue période ; du coup on fait plus que se croiser en se tapant sur l’épaule.

Moralité
Il fallait y aller. D’accord c’est loin ; d’accord on ne fait pas toujours des bonnes places ; d’accord il y a eu une journée avec trop de vent et il y a eu un peu de pluie. Mais il s’est fait de la très belle voile ; dans un esprit tel que chacun quel que soit son niveau a sa place. Et sur le plan humain c’est une très belle expérience ; et nous n’avons qu’une envie c’est de retrouver une aussi belle ambiance dans un prochain championnat. Et nous ferons tout pour être à La Rochelle en 2012 !

J’espère vous avoir convaincu d’y aller aussi…

Claude Gachet

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