4 équipages Rhône-Alpes engagés :
Roxane et Ambre, SRVA
Malo et Gersende, YCGC
Romain et Gaspard, YCGC
Sarah et Hélène, SRVA
Le programme :
4 jours de stage (7 bateaux)
4 jours de course (20 bateaux)
Notre collectif :
Notre équipe est bien organisée et efficace sur toute l’intendance, ce qui nous permet de gagner en temps et en sérénité. Nous avons trouvé un rythme qui nous convient bien, et qui nous permet de tenir. Malgré les programmes chargés et les conditions de vent parfois difficile, aucun coureur RA n’a souffert de fatigue, et nous n’avons jamais eu à « courir après le temps ». Un atout non négligeable face à des groupes moins bien organisés, qui perdent en performance dans les derniers jours de course.
L’ambiance du groupe est motivante pour les coureurs qui partagent et s’entraident beaucoup.
Notre matériel :
Après deux weekends d’entraînement au YCGC, nos 4 bateaux avaient déjà été bien améliorés. Nous avons encore consacré plusieurs matinées durant le stage pour atteindre la presque perfection. Il reste de petits détails à régler, mais nos machines sont à la hauteur de nos ambitions, malgré leur grand âge. Nous avons même une longueur d’avance sur les autres grâce à notre -bip- qui nous permet de -bip- dans le -bip- (chut faut pas le dire, personne d’autre n’en a !).
Le thème du stage :
Nous souhaitions profiter des caractéristiques du plan d’eau (vent irrégulier, trois îles au milieu du parcours) et de la densité de la flotte (beaucoup de bateaux sur de petits parcours) pour travailler essentiellement la stratégie et la tactique. Le suivi de vent est plutôt un point fort pour nous (nos lacs de montagne), mais nous avons des lacunes sur la gestion de la flotte (peu de bateaux sur nos courses régionales). Au final, nous avons surtout travaillé sur le positionnement, au travers d’un document de Marc Bouët étudié à terre et mis en application sur des manches d’entraînement.
Nos efforts dans ce domaine ont été profitables, et ont porté leurs fruits lors de la régate. Néanmoins, cette amélioration notable semble avoir été au détriment de certains autres points qui étaient pourtant acquis. Il faudra à l’avenir être plus vigilant sur le volume d’information à donner à traiter à nos coureurs.
La course, le classement :
Les premières places étaient dures à prendre : Baptiste (vice champion de France et vice-champion d’Europe 2013) est un extra-terrestre sur la série (1er), il navigue loin devant tout le monde. Juste derrière, Aymeric (champion de France 2013) est « prenable » (2ème), mais a l’expérience pour faire bien moins d’erreurs que nous. Gaëlle étant absente les 2 derniers jours nous a laissé une place sur le podium, mais il faudra compter avec elle sur le France.
Roxane et Ambre (3ème) et Malo et Gersende (5ème) se battent juste derrière, il leur faudra encore progresser pour aller chercher Aymeric et Gaëlle.
Sarah et Hélène (9ème) et Romain et Gaspard (8ème) se placent très bien malgré leur manque de navigation par rapport au reste de la flotte, et prouvent ainsi leur potentiel.
A noter la percée des Bordelais (4ème) qu’il faudra surveiller de près, même s’ils ne devraient plus être une menace pour nous après nos prochains entraînements.
Nos points forts :
Les départs que nous prenons souvent devant grâce à une bonne analyse et des choix de placements pertinents.
Les passages de marque sous le vent dont nous sortons souvent vainqueurs, avec une sortie au près très au vent.
Le contrôle des adversaires sur les remontées, la gestion des variations de vent.
Notre forme physique et notre organisation, notre rythme.
Notre matériel, bien mis au point et que nous réglons bien.
Nos points faibles :
Les choix de route et le suivi du vent au portant, la sortie de l’abattée à la bouée au vent.
Nos virements de bords trop approximatifs, sur le timing à la relance et surtout le cap en sortie de manœuvre.
Notre force mentale : les coureurs perdent trop vite leurs moyens en cas de difficulté, ils ont tendance à baisser les bras.
Le nombre d’erreurs « bêtes », que nous savons pourtant très bien éviter !
Travail à venir :
Roxane et Ambre, bossez essentiellement les virements de bord qui sont trop brusques, et d’une manière générale limitez les mouvements de barre parasites à chaque manœuvres et à toutes les allures (une cam sur la tête de safran c’est le top). Le cap au près peut aussi être grandement amélioré, avec des réglages adaptés et une attention de chaque instant : vous ferez bien moins de route !
Conseils : naviguez seules pour « travailler vos gammes », prenez le temps d’améliorer chacun de vos gestes dans toutes les manœuvres. En groupe, engagez des batailles de virements en attaque autant qu’en défense.
Malo et Gersende, il vous faut revenir sur vos points forts : La vitesse au portant, le cap au près, la gestion des adversaires proches. Vous avez accomplis de gros progrès sur vos points faibles, mais ne perdez pas vos atouts. Gersende, regarde de nouveau la vidéo de Roxane et Ambre, et essaie de copier le dynamisme de Roxane : toujours gainée, sangles en tension, impliquée. Malo, concentre-toi sur tes réglages, tu fais ça très bien.
Romain et Gaspard, vous arrivez sur le circuit avec au moins 2 années de pratique de moins que les autres. Vous êtes pourtant bien placés, ce qui montre votre talent. Passez un maximum de temps sur l’eau, répétez vos manœuvres jusqu’à épuisement. Vous savez, aussi, que vous avez des progrès à faire dans votre façon de communiquer à bord, et dans la répartition des rôles et responsabilités. Vous êtes souvent les meilleurs partants, pour profiter de ce point fort il faut ensuite tenir en cap et en vitesse : n’hésitez pas à lancer des speed-test au près dès que vous en avez l’occasion.
Sarah et Hélène, votre capacité à garder la tête froide en toute circonstance vous permettrait de vous rapprocher de la flotte, d’aller au contact. Vous sortez souvent vainqueur des affrontements, alors ne refusez pas les batailles ! Pour améliorer vos performances, le point clé est de ne plus faire de grands bords défavorables : prenez l’habitude de revérifier vos réglages après chaque virement.
Pour tous : essayez de naviguer seuls, pour travailler à votre rythme. Échangez entre barreur et équipier sur vos difficultés, cherchez des solutions ensemble. Avant chaque navigation, prenez le temps de prérégler vos voiles à terre, comme nous l’avons fait dimanche matin (au près sur le parking, on fait varier les réglages jusqu’à obtenir un profil satisfaisant. Placez-vous dans l’alignement de la bôme derrière le bateau). Vous développerez ainsi votre « œil » de régleur, et partirez avec un réglage de base adapté aux conditions météo et à votre projet stratégique.
Les photos commentées de l’aventure
Le classement complet de la régate